Demandez l’estimation de votre objet issu des arts de l’Inde Moghole avant de le vendre aux enchères. Un expert de l’art d’Orient et d’Inde procède à son estimation gratuitement.
Vous possédez une miniature indienne, un bijou indien ou une sculpture des arts de l’Inde Moghole ? Saviez-vous que de nombreux objets d’art Moghole sont vendus aux enchères ? Découvrons quelques pistes pour estimer la valeur de votre œuvre d’art Moghole (miniature, bijou, sculpture, etc.).
Qu’est-ce que l’art de l’Inde moghole ?
L’art moghol apparaît en Inde sous la dynastie des Grands Moghols entre le 16e et le 19e siècle. Ce courant artistique atteint son apogée sous le règne de l’empereur Akbar, alors passionné des cultures, perse, européenne et indienne. Le mariage de ces trois influences crée des œuvres éclectiques, un style harmonieux et raffiné.
Il s’exprime dans divers domaines comme l'architecture, dont le jali constitue un élément emblématique. Il s’agit d’un panneau de pierre ajouré qui décore les façades des plus belles constructions mogholes. L'art du livre timuride, représenté par les écrits Shahnama et Ramayana comportant des enluminures, et la création d'objets décoratifs principalement en pierre, en bois et en métal sont également d’autres formes de l’art de l’Inde moghole. Les peintures miniatures indiennes, les bijoux et les sculptures indiennes peuvent voir les enchères dépasser largement les estimations lors des ventes aux enchères consacrées à l’art d’Orient et d’Inde.
Reconnaître une œuvre d'art de l’Inde Moghole
1. La peinture moghole
Elle est surtout représentée par un riche travail d’enluminure. Elle se caractérise par la richesse du chromatisme et du caractère poétique des œuvres avec une peinture spontanée caractérisée par des traits bien marqués pour donner du mouvement à la scène.
Les miniatures mogholes apparaissent après un voyage du fils de Babour en Perse. Impressioné par les miniatures safavides, il revient avec deux maîtres de l’enluminure dont le style s’assimilera progressivement à l’art indien, donnant naissance à la peintre Moghole. Les sujets représentés sont principalement des portraits, des scènes de chasse ou de la vie sauvage, ou de batailles.
Sous le règne d’Akbar est créé un atelier impérial. Les œuvres illustrant le Mahabharata ou le Ramayana sont plus nombreuses, la tradition des portraits de cour se met en place. Le style moghol mêle naturalisme et réalisme.
Par exemple, la miniature « Le Banquet de Shah Jahan » représente le banquet de l'empereur. Cette gouache sur papier a été vendue aux enchères en 2016 pour près de 1,5 million de dollars.
Les peintures dévoilent aussi des portraits d’empereurs, de leur famille et de leur entourage, ainsi que des décors de chasse, de fêtes, de cérémonies ainsi que les plus belles créations architecturales de l’Inde, dont le palais des Vents et le Taj Mahal.
Il existe de nombreux portrait de Shah Jahan, à l’origine de la construction du Taj Mahal. Certains peuvent obtenir plusieurs centaines de milliers d’euros alors qu’une œuvre plus moderne se vendra à une centaine d’euros. La finesse du trait, les couleurs employés, éventuellement le nom de l’artiste sont des éléments pouvant faire varier l’estimation.
La perspective apparaît dès le règne d’Akbar dans les scènes et les portraits ou les personnages sont souvent peints de manière frontale ou de ¾ avec une grande attention portée aux expressions faciales et aux détails vestimentaires.
Sous le règne de Jahangir, le dessin devient plus fin, la couleur plus légères. La nature est particulièrement représentée avec un souci de précision. Sous son règne se développent plusieurs écoles régionales.
Sous le Shah Jahan, la miniature devient plus froide et rigide.
Les miniatures mogholes se caractérisent par l'utilisation de pigments naturels et, parfois, de feuilles d'or pour créer des effets de luminosité et de brillance. Les œuvres sont réalisées sur soie, parchemin ou papier, à la gouache.
2. Les bijoux moghols, une abondance de pierres précieuses indiennes
Les bijoux moghols sont rares et recherchés. Somptueux, ils se parent de perles fines, d'émeraudes, de rubis et de saphirs. Les bijoux moghols nous évoquent immédiatement les diamants de Golconde d’une taille extraordinaire, les rubis birman « sang de pigeon », les spinelle de Badackchan, mais aussi les saphirs du Cachemire, les perles fines d’Arabie et les émeraudes de Colombie apportées par les européens.
La structure complexe des parures mogholes est influencée par l'architecture de l'époque, avec des motifs géométriques complexes, des arcs en ogive, des dômes et des éléments ornementaux inspirés des palais et des monuments.
Le diamant du Taj Mahal est l’un des plus célèbres bijoux moghols. Il est serti dans un jade gris en forme de cœur entouré d’or et de spinelles rouges. Ce bijou est gravé du nom de l’impératrice Nur Jahan. Le diamant du Taj Mahal est offert plus tard à Elizabeth Taylor par Richard Burton. Il est vendu aux enchères en 2011 pour près de 9 millions de dollars.
Les bijoux indiens moghols se distinguent aussi par la finesse et la précision du sertissage.
Ils sont également ornés de motifs floraux et végétaux. Les fleurs, les feuilles, les vignes et les arabesques sont fréquemment représentées, créant des designs organiques et élégants. Un pendentif en or en forme de feuille daté entre 1675 et 1725 appartenant à la cour moghole évoque parfaitement ces techniques. Ce bijou incrusté de saphir, de diamants, de rubis et d’émeraudes fait partie de la collection Al Thani, exposée Place de la Marine à Paris.
Les Grands Moghols étaient passionnés de pierres précieuses. Jahangir possédait une impressionnante collection de diamants. Il se raconte que le Diamant Jacob, de 184,5 carats, était utilisé comme simple… presse-papiers ! doté d’un gratte-dos en jade de chasse mouches en agate.
3. La calligraphie et les sculptures
Les souverains savent aussi apprécier la calligraphie, à partir du règne de Shah Jahan. Des pièces rares sont notamment vendues aux enchères.
Les sculptures sont aussi richement décorées et/ou faite de matière précieuse comme le buste en jaspe de Shah Kahan, exposé au Victoria and Albert Museum de Londre.
Artistes les plus connus
Les œuvres d’art moghol sont souvent anonymes ou non attribuées. Cependant, quelques noms d’artistes célèbres nous sont parvenus et certaines œuvres peuvent être attribuées à telle ou telle école.
Bichitr est par exemple un artiste de cour renommé dans les années 1600, connu pour ses portraits d’empereurs moghols et de leur entourage.
Tansen (1506-1589), un maître joaillier moghol est réputé pour ses créations exquises et ses techniques de sertissage innovantes.
Parmi les peintres :
Ustad Mansur, Basawan, Abu’l Hasan, Bishandas, Daswanth, Govardhan, Balchand, Hashim (pour les manuscrits et les portraits), Murad, Kesu Das sont des noms réputés. L’école Awadhi, dans la région Lucknow a développé un style particulier pour la peinture miniature de portraits, scènes de cour et illustrations de poésie.
Estimer une œuvre d’art de l’Inde Moghole
Vous pensez posséder un objet ancien d’art moghol ? Plus vous pourrez recueillir d’informations sur sa provenance et plus nous pourrons vous fournir une estimation précise.
Il est malheureusement difficile pour un particulier d’obtenir des sources fiables permettant d’estimer son objet, c’est pourquoi nos équipes sont à votre disposition. L’expert analyse l’ancienneté de la pièce, son importance historique, son état de conservation afin d’en estimer la valeur marchande.
L'art de l’Inde Moghole adjugé chez MILLON
- La miniature intitulée « Parade de l'empereur moghol » par Shah Jahan, estimée entre 1500 et 2 000 €, vendue 5 500 € en juin 2022 ;
- Une gouache sur papier et dorure figurant Muhammad Bahadu-Shah, dernier empereur de l’empire Moghol, s’est vendue 28 000 euros ;
- Un portrait présumé du prince moghol Daniyal Mirza, réalisé vers 1610-1620 a été vendu bien au-dessus de son estimation. Estimé 8 à 12 000 euros, le marteau est tombé à 34 000 euros. Cette peinture à la gouache et or était contrecollée sur carton ;
- La calligraphie signée Mohammad Hoseyn de l’Inde moghole de la fin du XVIe siècle, estimée entre 800 et 1 200 €, vendue 2 000 € ;
- La Dague à poignée en jade à inclusions noires, issue de l’Inde du XVIIIe siècle, signée Khanjar Moghol, estimée entre 5 000 et 8 000 €, vendue 4 000 €.
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