Vous possédez une icône et souhaitez connaître sa valeur ? Notre expert en art russe vous offre une estimation gratuite et confidentielle de votre peinture russe et vous conseille si vous souhaitez la vendre aux enchères.
À la recherche d’un spécialiste pour évaluer une icône russe ? Un connaisseur de l’art russe estime votre peinture russe ancienne et vous indique son évaluation. Le prix pour la vente aux enchères est fixé en fonction de l’ancienneté de l’icône, de son auteur, de son sujet, de sa provenance et de son état.
L'icône russe : comment la reconnaître
L’icône, issue du mot russe « ikone » qui signifie « image », est un art religieux spécifique à l’Église orthodoxe. C'est une image sacrée, principalement peinte sur bois, des saints ou des scènes de la Bible. Traditionnellement, les icônes sont regroupées sur une iconostase selon un ordre établi. La fabrication des icônes russes inspirées de l'art orthodoxe remonte au Moyen Âge et s'étend du Xe siècle à la fin du XVIIe siècle pour leur âge d’or. Après cette période, la production ralentit, mais les peintures étendent leur répertoire esthétique à travers de nouveaux styles comme le classicisme, le baroque ou le rococo. Pour reconnaître une peinture russe ancienne, il est important d'étudier certains critères.
Les techniques de fabrication
Les icônes russes issues de l'art byzantin sont peintes sur un panneau solide en bois. Plus tard, des matériaux comme le métal et l'ivoire sont utilisés comme support pour les peintures. Les artisans utilisent une technique qui consiste à appliquer une toile sur la planche, puis des couches de plâtre. Les premières œuvres produites présentent un fond rouge, comme le Saint Jean Climaque entouré de saint Georges de Lydda et Saint Vlasov exposé au Musée de Moscou. Viennent ensuite les icônes peintes sur fond d'or, qui apporte de la lumière à la peinture et reproduit le rayonnement sacré du royaume céleste.
Les icônes russes comportent également un revêtement typique de la tradition byzantine. Ces œuvres sont ornées d'une plaque de vermeil ou de métal précieux. Le revêtement couvre l'ensemble de l'image, sauf le visage pour accentuer la magnificence du sujet. L’icône représentant le Christ Pantocrator offert par le tsar Alexandre Ier de Russie au couvent Alexandrov au XVIIe siècle compte parmi les œuvres les plus connues pour son revêtement fastueux, composé d'or, d'argent et de pierres précieuses. Notre département de ventes aux enchères spécialisé en art russe a vendu une icône figurant le Christ Pantocrato dans un bel oklad en argent et émail pour 44 000 euros.
Les décors ou les particularités
La perspective inversée est l'un des traits majeurs de ces représentations religieuses. Elle se caractérise par la rencontre des traits de perspective et des lignes de fuite à l'avant de l'image. Cette technique offre l'illusion que les saints ou les scènes représentées comme la Nativité ou la Crucifixion du Christ font irruption devant le spectateur. Les artistes utilisent également la perspective signifiante. La composition montre l'importance d'un événement ou d'un personnage en le plaçant au centre du tableau tout en agrandissant l'échelle. Les couleurs offrent également aux icônes russes une symbolique puissante et une valeur artistique non négligeable. La Trinité d’Andrei Roublev, conçue entre 1410 et 1427, dévoile de splendides couleurs après sa restauration.
Comment estimer la valeur d'une icône russe ?
Lors de l'estimation d'une icône russe, l'expert doit porter une attention particulière au support. Le bois est le plus utilisé, mais certaines icônes sont réalisées sur un fond en cuivre, plus rare. La qualité artistique, gage d'une technique d'exécution hors pair, contribue également à la valorisation de l’œuvre lors des enchères.
Attention, de nombreuses icônes aujourd’hui sont de simples reproductions d’icônes célèbres. Observez bien la matière afin de déceler si la surface est plane ou s’il s’agit bien d’une œuvre originale.
Notez également que les techniques utilisées sont un élément indicateur de la date de fabrication de l'icône et contribuent ainsi à estimer la valeur d’une icône. Les peintures du VIe siècle utilisent la technique de l'encaustique, un mélange de pigments et de cire chaude. La technique à tempera, qui consiste à mélanger des pigments de couleur à de l’œuf, se développe quant à elle au VIIIe siècle. Ces éléments ne sont toutefois que des indices et il existe de nombreuses exceptions.
Faites estimer gratuitement votre icône russe
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Les icônes russes les plus recherchées
L’école de Novgorod fondée en XIe siècle se démarque par des traits byzantins et des visages aux grands yeux. L'icône pré-mongole de Saint George exposée à la Cathédrale de la Dormition de Moscou compte parmi les œuvres les plus célèbres de cette école.
Les icônes de Pskov se caractérisent quant à elles par un style plus expressif, avec des compositions plus dynamiques typiques du style postmongole. Théophane le Grec est l'un des artistes les plus éminents de ce courant artistique, réputé pour son style sombre aux coloris ténébreux et aux lignes archaïques.
L'école de Moscou, est quant à elle, axée sur la concentration spirituelle. L’artiste Andreï Roublev est l’un des maîtres de l’époque et représente le style russe à travers, des lignes fluides, le lyrisme des couleurs et la douceur des traits des visages. Les fresques du Jugement dernier et l'iconostase de la cathédrale de la Dormition à Vladimir comptent parmi ses plus beaux chefs-d’œuvre en la matière.
Ventes record d'icônes russes
Les icônes russes sont très recherchées par les collectionneurs d’œuvres liées au christianisme oriental. Certaines pièces exceptionnelles peuvent se vendre à des prix très élevés, une icône de Novgorod, du XVIIe siècle a ainsi obtenu plus de 350 000 euros !
D’autres icônes de belle qualité obtiennent entre 10 et 40 000 euros. Il s’agit de pièces rares. Les icônes les plus courantes sont vendues à des prix allant de 400 à 2000 euros, le plus souvent.
Icônes adjugées chez MILLON
Parmi les icônes vendues sur le marché, la maison Millon a adjugé les pièces suivantes :
- L'icône de la Mère Dieu de Kazan, estimée entre 3 000 € et 5 000 €, adjugée 7 000 € ;
L'icône du Saint Prince Vladimir, estimée entre 4 000 € et 6 000 €, vendue 4 800 € ;
L'icône de l’Exaltation de la Croix du Seigneur, estimée entre 4 000 € et 6 000 €, vendue 15 000 € ;
Une importante icône du Christ Pantocrator, estimée entre 4 000 € et 6 000 €, adjugée 44 000 € ;
Une icône du calendrier de l’année, estimée entre 2 000 € et 3 000 €, vendue 2 000 €.
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