Théodore Chassériau, né en 1819 à Santa Bárbara de Samaná, à l'île de Saint-Domingue (actuelle République dominicaine), est un peintre orientaliste français. Il est le plus jeune peintre exposé au musée du Louvre, grâce au portrait de Prosper Marilhat (1811-1847), réalisé à ses 15 ans.
Son talent est rapidement remarqué par Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1860), son premier professeur à l'École des beaux-arts de Paris, qu’il intègre en 1830. Lorsqu’il est nommé à la ville Médicis, Ingres lui propose de partir à Rome à ses côtés, ce qu’il refuse par manque de moyens.
Il commence à exposer au Salon de 1839 avec « Suzanne au bain », puis se rend en Algérie en 1846, sur invitation du Calife de Constantine, Ali Ben Ahmed. Ses scènes de combats, où sont représentés des cavaliers arabes, montrent sa maîtrise du mouvement et de la couleur. Il cultive les clichés érotiques de la femme orientale, notamment dans sa « Femme mauresque sortant du bain au sérail ».
Grâce à l’appui de son frère aîné Frédéric, il obtient la commande des fresques pour orner l’escalier d’honneur de la Cour des comptes du palais d’Orsay (incendié en 1871 sous la Commune). Ces fresques peintes de 1845 à 1848 constituent certainement l’œuvre majeure de l’artiste dont seul quelques restes ont pu être sauvés et conservés au musée du Louvre.
Il décède de la tuberculose en 1856, après avoir reçu les insignes de chevalier de la Légion d'honneur. Après sa mort Gustave Moreau (1826-1898) réalise, en hommage à son ami, le tableau le « Jeune Homme et la Mort » conservé au Musée d'Orsay. En 1836, son œuvre (100 peintures et quelques 3 000 dessins) fait l’objet d’une donation par un cousin germain du peintre, le baron Arthur Chassériau.