Joe Downing est un peintre franco-américain né le 15 novembre 1925 dans le Kentucky et mort le 29 décembre 2007 à Ménerbes en France.
Il commence sa formation à l’Art Institute de Chicago où son Art informel et abstrait ne passe pas inaperçu. Il se concentre sur l’expressivité de la matière, la spontanéité du geste de l’artiste en essayant de donner une contraction du réel.
Malgré son implantation durable en France, il garde une attache pour son pays natal et réalisera sa première exposition en 1950 à Chicago. Cette première exposition est une véritable impulsion dans sa carrière et ses oeuvres commencent alors à faire le tour du monde.
Il s’engage dans la Seconde Guerre Mondiale et après avoir participé au débarquement en Normandie, il s’éprend pour la France et il s’y installe dès 1950. Considéré comme une figure importante de l’art abstrait
libre de l’après-guerre, il intègre alors des cercles de peintres avant-gardistes, collectionneurs, critiques et galeristes à Saint-Germain-des-Près.
En 1960, il emménage à Ménerbes dans le Vaucluse où il finira sa vie. Ce petit village entouré de nature sera une de ses sources d’inspiration principale. Il y implante son atelier où se mélangent toutes sortes d’objets trouvés. Ce lieu sera si important dans sa création artistique qu’il créera un album appelé « A Ménerbes » rassemblant sept poèmes et huit lithographies.
En 1967, une première rétrospective de son oeuvre est organisée au Musée des Beaux-Arts de Brest, témoignant de l’intérêt qu’il suscite rapidement. Son succès se fait mondial et il sera ainsi exposé dans plusieurs grands musées à l’étranger comme Newcastle, au Luxembourg…
Son style se situe à la croisée de l’Art informel et de l’art abstrait. Ses compositions sont faites de lignes, courbes, arrondis et il multiplie les formes dans une palette de couleurs éclatantes, créant ainsi des compositions complexes. Il nomme d’ailleurs nombre de ses oeuvres Composition, montrant que l’organisation des formes est chez lui primordiale. Son éventail chromatique va prendre en intensité et en lumière avec le temps. Ses tableaux sont alors visibles comme de véritables puzzles colorés qui inspirent abondance et exaltation des sentiments.
Dans la recherche de nouveauté et d’inspiration du monde qui l’entoure, il expérimente de nouveaux moyens d’expression pour ses réalisations et composera sur des supports insolites telles que des portes ou des fenêtres. Il ne s’arrête pas là et réalise aussi des décors pour des opéras et pièces de théâtres pour des grandes compagnies comme la Compagnie Lyrique de Paris.
Il sera un des artistes défendus par la galerie Arnaud à Paris et ses oeuvres continuent d’être exposées. On peut en retrouver dans des collections publiques comme celle du Musée d’Art Moderne de Paris, le Musée des Beaux-Arts de Grenoble ou encore le Museum of Modern Art de New York.