Jean-François Millet (né en 1814), est un artiste-peintre réaliste, pastelliste, graveur et dessinateur français, fondateur de l’école de Barbizon. Il est célèbre notamment pour ses scènes champêtres et paysannes réalistes.
Il travaille à la ferme familiale jusqu'en 1833, puis, un an plus tard, il est envoyé à Cherbourg par son père afin d’apprendre le métier de peintre auprès de Paul Dumouchel, portraitiste de l'école de David. Deux ans plus tard, il étudie avec Langlois (1802-1845), et s’exerce au musée Thomas-Henry, en copiant les toiles de maîtres et s'initie aux maîtres hollandais et espagnols. Il obtient alors une pension pour continuer son apprentissage à Paris où il s’installe en 1837 et étudie à l'École des beaux-arts dans l'atelier du peintre Paul Delaroche (1797-1856). Deux ans plus tard, il est 18e sur 20 au premier essai pour le prix de Rome, perd alors sa bourse et st contraint de quitter les Beaux-Arts.
Il revient alors à Cherbourg où il vit de la vente de quelques portraits de proches et de bourgeois, ainsi que de peintures érotiques. Son œuvre « Portrait de Madame Lefranc » est sélectionnée pour la première fois au Salon de 1840, puis régulièrement à partir de 1842, ce qui lui permet de débuter une carrière de peintre. Au Salon de 1848, il expose « Le Vanneur », sa première œuvre inspirée par le travail paysan, que nombreux commentateurs perçoivent sous un angle politique. Il développe cette veine à partir de 1849 en s'installant à Barbizon avec Charles Jacque (1813-1894), pour s’appliquer à peindre des scènes rurales souvent poétiques, que l’on retrouve dans diverses de ses œuvres réalistes comme « Là naissent Les Botteleurs » (1850), « Des Glaneuses » (1857), « L'Angélus » (1859), « La Tondeuse de moutons » (1861) et « La Bergère » (1864). Dans les années 1850, il travaille également sur de nombreuses scènes d'intérieur d'humbles habitations paysannes, dans lesquelles il représente des figures féminines sereines et solitaires, consacrées à l'éducation des enfants ou aux travaux ménagers.
Peu à peu, il délaisse les seules scènes de travail paysan pour s'intéresser davantage aux ambiances, aux paysages. En 1870, alors que les Prussiens envahissent la France, Millet revient avec sa famille à Cherbourg, et travaille davantage les jeux de lumière, la pénombre et le clair-obscur, signant un travail annonciateur de l'impressionnisme. De là naissent les travaux « L'Église de Gréville », « Le Prieuré de Vauville », le « Bateau de pêche », ou même « Le Rocher du Castel », proche des recherches de Paul Cézanne. Après sa mort en 1875, sa maison à Barbizon, qu’il occupe de 1849 à 1875, devient un musée.