Hippolyte Flandrin, né en 1809, est l’un des peintres religieux les plus importants de la scène artistique à Lyon du XIXème siècle. Son travail se situe entre le néo-classicisme et le style académique. Avant d’entrer à l’École des Beaux-Arts de Lyon, il apprend à dessiner avec son frère Auguste. Il se distingue en tant que peintre historique et religieux au point d’être considéré comme le Fra Angelico de son temps. Il compte également parmi les portraitistes les plus recherchés de son époque. Il se rend à Paris en 1829 afin d’étudier dans l’atelier du peintre Louis Hersent puis dans celui de Dominique Ingres. En 1832 il remporte le prix de Rome ce qui lui permet de rejoindre l’année suivante la Villa Médicis pour cinq ans. Durant son séjour, le peintre réalise sa toile la plus célèbre, « Jeune homme nu au bord de la mer », exposée au musée du Louvre. Il retourne à Paris en 1839 où il se consacre principalement à la peinture religieuse. Son talent ne passe pas inaperçu, notamment en ce que l’Etat lui fait d’importantes commandes pour des édifices religieux tels que les Églises Saint-Vincent-de-Paul à Paris ou Saint-Martin d’Ainay à Lyon. Mais ce sont davantage quatre commandes pour l’Église de Saint-Germain-des-Prés qui restent sa plus importante réalisation religieuse. Dès les années 1850, Hippolyte Flandrin est surchargé de commandes de portraits : La Comtesse Maison (1852) et La comtesse de Goyon (1855), le rendent très recherché par l’aristocratie et la cour du Second Empire. Son célèbre portrait de Napoléon III devient un classique. Son parcours d’artiste se conjugue d’un parcours académique tout aussi élogieux. Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1853. Aussi membre du conseil général de la fondation de l’Œuvre des Écoles D’Orient, il est engagé au service des chrétiens d’Orient. Le peintre travail aussi à des décors de bâtiments publics tels que le palais du Luxembourg, le Conservatoire national des arts et métiers ou encore pour l’hôtel de Ville de Paris. Hippolyte Flandrin est également sollicité par sa ville natale, au Palais du Commerce mais également à l’Hôtel de Ville de Lyon, qu’il sera contraint de décliner. Sa renommée se poursuit jusqu’en Allemagne où Hippolyte Flandrin est décoré de l’ordre du Mérite de Prusse.