Jean-François MARMONTEL.

Jean-François MARMONTEL.

L.A.S., Abloville près de Gaillon mars 1797 « vieux style », au Citoyen DE SEZE « homme de loix » ; 3 pages petit in-4, adresse (petites corrosions à l’emplacement du cachet). Belle lettre amicale à l’ancien défenseur de Louis XVI. « Dans la solitude où je vis, Monsieur, et durant cette longue et silencieuse absence, l’un de mes plus douces consolations a été de savoir que vous ne m’avez point oublié ». Il se souvient de sa famille, « dont la société eut jadis pour moi tant de charmes. Oui, jadis, car six ans d’un éloignement si triste et si pénible, ne ressemblent que trop à ces temps reculés qu’on appelle Jadis. Mais ce lointain, tout nébuleux et sombre qu’il fut pour moi, n’a affaibli aucun des souvenirs que vous m’avez laissés ». Il évoque avec nostalgie les lieux qui les avaient réunis : Brevane, Grignon, « lorsque ma bonne femme et moi nous nous entretenons du passé et de l’avenir, vous êtes en première ligne dans nos regrets et nos espérances »… Il explique qu’il a été accueilli par « une très honnête famille de négocians de Louviers », les Pétou et de La Rue, et entretient l’avocat d’une affaire de vol commis par un valet de chambre chez ces amis négociants qui lui demandent « un bon office auprès de vous »…