Emmanuel CHABRIER

Emmanuel CHABRIER

. 4 L.A.S. « Emmanuel » ou « Emml », février-juin 1890, à SA FEMME Alice ; 7 pages in-8, une enveloppe. [Karlsruhe] vendredi [28 février], pour Le Roi malgré lui. « Répétition extraordinaire ! – Ce sera parfait. Hier soir, souper chez la pauvre Mailhac qui ne savait que faire pour nous bourrer comme des canons. […] Ce soir, je vais, avec Mottl, chez le Chambellan du grand duc passer la soirée ; c’est probablement le prélude du fameux rendez-vous au palais »… Il a joint le carton d’invitation à la soirée du Freiherr von Marschall. – Dimanche [2 mars] 4 h. « Dans 2 heures, ma petite maman, va se livrer la grande bataille !!! […] Ce matin, nous avons tous déjeuné ensemble et bu à la santé de la pauvre chetite qui n’est pas là ! Maman, je t’aime bien. […] Mercredi, à BADE, 2e du Roi ! […] Demain, je vais faire un tour à Mannheim avec Enoch »… [La Membrolle] Dimanche 27 avril. Problème de clefs. « Ta sœur a écrit ce matin ; elle dit qu’elle ne comprend pas que je t’aie laissée partir seule, sans bonne, que c’est imprudent de coucher dans ce grand appartement, bref que j’ai eu tort ; et ta mère a fait chorus ; elle a manqué m’avaler à déjeuner ». Quant à la nouvelle bonne, « elle me fait l’effet d’une princesse qui cirera les bottes mollement et pour qui les montées et descentes à la cave constitueront une scie patriotique. Puis, pas pour 2 sous de cuisine ! Il nous faut une bonne à tout faire ; des muscles belges ou luxembourgeois ; mais les Tourangelles ne sont pas généralement de ces grosses dondons à poigne qui conviennent à la maison »… Paris 30 juin. « Hier, après le déjeuner, chez Catulle, il y avait quelques amis : j’ai joué le 1er acte de Briséïs : Catulle pleurait et Raphaël, son fils, en larmes aussi, disait qu’il ne connaissait que deux musiciens, sa mère [Augusta Holmès] et moi. – Enfin, je crois que c’est très bien, ce 1er acte »…