Emmanuel CHABRIER

Emmanuel CHABRIER

. 3 L.A.S. « Emmanuel », [Paris 26-29 juillet 1887], à SA FEMME ALICE ; 7 pages in-8, la 1ère à en-tête Enoch frères & Costallat éditeurs de musique (petites fentes aux plis à la 3e). Lettres à sa femme pendant un séjour parisien. [Correspondance 87-19 et 20 (la 2e inédite)]. Mardi [26 juillet]. « Chère maman, Hier soir, 8 h., en arrivant, à pied, Nanon au 5e, tous les Enoch au 4e, agitaient des mouchoirs ! On m’attendait. Après avoir mangé un morceau, je suis sorti avec Wilhem [Enoch] pour tâcher de pincer Carvalho au Café Riche. […] On ne sait rien encore de positif ; voilà le résultat de mes opérations d’hier soir ». Il est allé voir leur fils Marcel : « Il n’y aura de CONCOURS pour la bourse qu’au mois d’avril 1888 ; il faudra donc le coller interne à nos frais pendant 6 mois ». Chez Enoch, il a parlé avec Blau de « La Tempête de Shakespeare ; […] ça m’ira peut-être ! »… Etc. – Mercredi [27 juillet]. Il a fait chanter Mme Enoch « dont la voix devient vraiment belle ; elle a fait de réels progrès ». Au Café Riche, il a vu Blau, les Joncières, etc. L’Opéra-Comique s’installerait provisoirement à la Gaité. Il a pu voir au Ministère Cornil, qui appuiera une reprise du Roi malgré lui, « me considérant comme une victime de l’incendie »… – Vendredi [29 juillet]. « On cuit, on brûle, on pourrit sur place. Hier à 6 h. 20, Lamoureux, Marcel et moi partions pour Chatou. Réception exquise, dîner parfait, regobage absolu. Après dîner, Marguerite, Marcel, Lamoureux et moi, sommes allés chez les Costallat : fête de Marthe, feu d’artifice, grand tra-la-la ! […] À 9 h. au collège Rollin. Hélas, notre Marcel s’est avachi, cette année : 2 ACCESSITS, 1 en allemand, 1 en histoire & géographie. C’est navrant. Je vais le faire trimer ferme, là-bas ». Lapissida lui promet une reprise de Gwendoline à la Monnaie. Il est question d’autres projets, dont les Merveilleuses avec Sardou, et avec Gallet « une affaire russe charmante »…