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Reconnaître une œuvre de l’école hollandaise
Les peintures hollandaises sont admirablement fidèles à la réalité. Avec des détails très bien soignés, elles sont reconnaissables au premier coup d'œil par les experts ou les passionnés. Sur une longue période, de la Renaissance jusqu'à la l'ère baroque, incluant l’âge d’or au XVIIe siècle, l'école hollandaise voit défiler de nombreux artistes, dont les chefs de file sont Rembrandt van Rijn, Rubens, Frans Hals, Jacob van Ruisdael, Gabriel Metsu, Antoon van Dyck et Jan Steen entre autres.
D’autres personnalités influentes se démarquent aussi : Pieter de Hooch, Gerard ter Borch, Aelbert Cuyp, Jan Vermeer de Delft, Carel Fabritius, Pieter Claesz, Willem Claeszoon Heda, Hendrick Avercamp, Adriaen van Ostade, Adriaen Brouwer, Karel van Mander, Paulus Potter, Jan van Goyen, Salomon van Ruysdael, Meindert Hobbema, Gerard Dou, Nicolaes Maes, Gerard van Honthorst, Hendrick ter Brugghen et Jan Davidsz de Heem.
La peinture de l'école hollandaise aborde une variété de sujets comme la nature morte, le paysage, le portrait et les scènes de genre. Les artistes de cette école influencent l'évolution de la peinture et des techniques qui y sont associées. Par exemple, Van Eyck popularise l'utilisation de la peinture à l'huile et perfectionne la technique de la perspective atmosphérique.
La lumière est également un élément distinctif des peintures hollandaises, avec une utilisation habile du clair-obscur pour créer des effets dramatiques et cette atmosphère réaliste caractéristique. Les couleurs peuvent varier, mais elles sont souvent riches et terreuses, avec une préférence pour les tons chauds.
Retenez parmi les plus célèbres l’école d’Anvers avec Rubens, l’école de Harlem avec Frans Hals, l’école de Leyde avec Rembrandt, l’école de Delft avec Vermeer ou encore l’école d’Utrecht. Chacune a des caractéristiques propres au cours des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècle.
Estimer le prix d’une œuvre de l’école hollandaise
La rareté
Les œuvres picturales de Rembrandt van Rijn et Johannes Vermeer demeurent extrêmement rares sur le marché de l'art, suscitant un engouement à chaque fois qu'elles font leur apparition lors de ventes aux enchères. Leur rareté se traduit par une valorisation croissante à chaque transaction. Par exemple, en décembre 2023, « L’Adoration des mages » de Rembrandt van Rijn, vers 1628, est estimée entre 11 et 17 millions d'euros, alors que son prix de départ est de seulement 10 000 euros en 2021. L’un des Rembrandt les plus chers est sans conteste le « Portrait en buste d'un homme les poings sur les hanches », datant de 1658, adjugé 22 millions d'euros en 2009.
Seules deux œuvres de Johannes Vermeer sont entre les mains de particuliers, ses créations sont pour la plupart exposées dans des musées et galeries, dont le Musée du Louvre qui en conserve une dizaine. Le nom de Johannes Vermeer est par conséquent très surveillé dans les annonces d’enchères de tableaux de l’école néerlandaise.
La provenance et l’histoire de l’œuvre
Certaines œuvres sont considérées comme de véritables trésors, ayant disparu du marché très longtemps pour réapparaître au moment où personne ne s’y attend. Répertoriée, mais demeurant insaisissable depuis son acquisition par un baron en 1872, « La Grande Dame » d’Eglon Van der Neer est mise en vente aux enchères en 2014, surprenant les collectionneurs.
Au cours des 140 années écoulées, cette œuvre est restée dans la même famille, transmise de génération en génération. C'est par un pur hasard qu'un commissaire-priseur la découvre au domicile du propriétaire, qui le contacte initialement pour évaluer un autre tableau.
La qualité d’exécution
La façon dont les peintres néerlandais traitent leurs sujets peut être décrite en un mot : simple, à l’exception d’une nouvelle méthode à l’époque appelée « clair-obscur ». L’artiste utilise des préparations brunes à la place du blanc. Cette technique possède des similarités avec celle des premiers pionniers de la peinture à l'huile. Par exemple, la différence technique entre la peinture de Hubert van Eyck et celles de Gabriel Metsu, Jan Vermeer ou Gerhard Terborch issues du réalisme est très mince. La surface de la peinture est rendue très lisse et transparente. Ensuite, quelques touches de couleurs sont ajoutées avec parcimonie pour créer des textures et des points lumineux. À partir des œuvres de van Eyck, les peintures hollandaises arborent une finition polie ou brillante, avec quelques coups de pinceau ajoutés pour briser la monotonie et ajouter de la vie à l'œuvre.
L’état de conservation
Les conditions environnementales, telles que l'éclairage, l'humidité, la température, la pollution et les activités biologiques, jouent un rôle crucial dans la préservation des peintures anciennes. Chaque pigment réagit différemment à ces facteurs. Ainsi, il est primordial de commencer par une évaluation globale du tableau afin de repérer tout signe d'altération, de détérioration ou de restauration. Les dommages structurels, comme les fissures, les déchirures ou les déformations, peuvent avoir un impact significatif sur la valeur de l'œuvre. Il est aussi essentiel d'examiner attentivement la surface du tableau pour repérer d'éventuelles éraflures, taches, craquelures ou décolorations susceptibles d'affecter la qualité de la peinture.
Outre le nom de l’artiste ayant réalisé votre œuvre et l’école dont il est issu, il faut donc tenir compte du sujet, de l’état de conservation et de la rareté de l’œuvre.
Une école hollandaise figurant l’Adoration des Mages, datant de 1520 environ se vend 4 000 euros en 2024. De belle facture et de format moyen, sa qualité a permis d’obtenir ce prix. Une autre école hollandaise, sur le même sujet, réalisée par un suiveur de Bosch obtient, quant à elle, 10 711 euros lors d’une vente à Paris en 2013.
Estimation gratuite d'un tableau de l’école hollandaise
Si vous avez des questions concernant la valeur de votre œuvre de l'école hollandaise, faites appel à nos experts. Les commissaires-priseurs de la maison MILLON, établie depuis 1928, sont là pour vous aider. Bénéficiez de leur expérience en demandant une estimation gratuite pour votre tableau. Découvrez ainsi sa valeur sur le marché actuel.
Si vous envisagez de vendre votre œuvre hollandaise aux enchères, notre équipe vous accompagne. Faites confiance à notre expertise pour tirer le meilleur parti de votre précieux tableau.
Les belles ventes d’œuvres de l’école hollandaise
Issue de l'école hollandaise du XVIIe siècle, de l'Atelier de Gerrit van Honthorst, “Enfant soufflant sur un tison” est une huile sur toile de 75,50 x 64, 50 cm adjugée 268 000 euros.
“Les joies de l'hiver”, de l'école hollandaise vers 1615 est adjugé 220 000 euros. En panneau de chêne à deux planches et non parqueté, ce tableau de 43 x 65 cm, provient de la collection d'Estampes, au château d'Ancise, à Douy dans l'Eure et Loir.
De l'école hollandaise, dans le goût du XVIIe siècle, « Le jeune dessinateur » est une huile sur panneau de 57,5 x 53,5 cm adjugée 150 000 euros.
Oeuvres de l’école hollandaise adjugées chez MILLON
Portrait d'une femme âgée de 51 ans est adjugé 21 500 euros. Ce tableau de l'école HOLLANDAISE de la fin du XVIe siècle, dans l'entourage de Marteen van HEEMSKERCK est en panneau de chêne non parqueté à trois planches ;
Ecole HOLLANDAISE du XIXe siècle, d’après Carlo SARACENI, « Mars et Vénus » est une oeuvre en cuivre contrecollé sur un panneau de 51 x 69 cm. Elle est vendue 14 000 euros ;
Ecole HOLLANDAISE du XVIIe siècle, de l’atelier de Caspar NETSCHER, intitulée « Portrait d’un frère et d'une soeur avec leur chien » est vendue 8 000 euros. Cette toile de 98 x 72 cm est dépourvue de cadre ;
Ecole HOLLANDAISE du XVIIe siècle de l'atelier de Hendrick BLOEMAERT intitulée « Intérieur de cuisine » est vendue 11 000 euros. Cette toile de 92,5 x 124 cm est connue pour plusieurs versions dont l’attribution varie entre Abraham et Hendrick Bloemaert ;
