Né en 1903 à Istanbul, d’une mère turque et d’un père djerbien, Yahia Turki est qualifié de « père de la peinture tunisienne ». Elève au lycée Carnot de Tunis, il fréquente parallèlement l’école coranique où il se pique d’intérêt, pour la première fois, pour l’agencement de formes et de couleurs des tablettes d’écriture. Plus tard, il entreprend une formation académique au Centre d’Enseignement d’Art, qui deviendra en 1930, l’École des Beaux-Arts de Tunis. Dès 1923, il expose au Salon tunisien et obtient une bourse d’étude qui lui permet de se rendre à Paris en 1927. Il s’y lie d’amitié avec Albert Marquet et Lucien Mainssieux. En 1928, il participe à l’Exposition coloniale des artistes français et au Salon des indépendants.
De retour à Tunis en 1935, il expose une série d’œuvres sur des thèmes parisiens. En 1936, des toiles tunisoises, belges et parisiennes sont présentées dans « Le Petit Matin », quotidien de l’époque. A partir de cette date, ses expositions personnelles devinrent annuelles. Il participa également à la Société Coloniale des Artistes français et au Salon des indépendants en France. Il devient, après Pierre Boucherle, Président de l’Ecole de Tunis de 1956 jusqu’à son décès.