La culture Tchokwé est bantoue d’Afrique centrale et australe, mais elle est surtout présente en République Démocratique du Congo et en Angola.
Historiquement, les Tchokwé sont issus de la migration des Lunda vers le Sud. Des conflits de succession seraient à l’origine de cette migration, les Tchokwé n’était pas la seule culture issue de cette dernière. Au XIXe siècle, la culture tchokwé s’étend massivement puis décline rapidement avec la colonisation européenne. La colonisation entraîna notamment l’appauvrissement, voir l'extinction des arts de cour, des arts rituels se manifestant notamment dans les masques et les statues.
La spiritualité des Tchokwé se manifeste par la consultation de divins dans le cas où un malheur arriverait. Le devin, au terme d’une entrevue avec la patient et/ou la famille, donne son pronostic. L’efficacité du divin est attribuée à l'esprit hamba qui le possède. Il est intéressant de souligner que le divin s’entoure de divers artefacts pour mettre en œuvre son pouvoir divinatoire. Ainsi, il utilise des statuettes, des masques pour rentrer en contact avec les esprits. Les esprits hamba sont majoritairement associés aux ancêtres.
Concernant la production d’objets rituels – que nous considérons comme des œuvres d’art – il convient de retenir deux styles majeurs. Il s’agit de l’école de Moxico – style du pays d’origine – et de l’école Musamba. Tandis que cette dernière affiche un style plus schématique et rigide, l’école de Moxico se distingue par un travail plus nuancé et réaliste. Les sculpteurs étaient souvent des professionnels mais qui continuaient une activité agricole pour subvenir à leurs besoins. Cependant, les sculpteurs pouvaient aussi être des artistes attitrés qui travaillaient de façon exclusive pour la cour.