Pierre Paul Rubens (ou Petrus Paulus Rubens), né en 1577 à Siegen, est un peintre brabançon de l'école baroque flamande. Il produit une œuvre abondante, dans des genres divers, et accepte de peindre un grand nombre de portraits. Il se consacre principalement à des grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d'importantes séries de peintures historiques.
Issu d'une famille protestante aisée, son père est un personnage romanesque. Mais l’artiste grandit dans un contexte marqué par les conflits religieux et sa famille doit se convertit au catholicisme pour échapper aux persécutions. Grâce à des relations familiales, il est introduit dans l'univers aristocratique anversois et mène de bonnes études qui doivent le conduire à devenir avocat. Toutefois, Rubens est fasciné par la peinture et commence à copier des œuvres de maîtres, notamment celles du peintre Paul Véronèse (1528-1588), avant de se former dans l'atelier d'un peintre d'Anvers, et de devenir indépendant en 1598, lorsqu'il intègre la guilde de Saint-Luc.
De 1600 à 1608, Rubens voyage en Italie afin d’observer de plus près les œuvres et décors des grands peintres de la Renaissance tel Raphaël (1483-1520), Michel-Ange (1475-1564), Caravage (1571-1610) ou encore Titien (1488-1576). Il travaille alors pour la cour du duc de Mantoue, qui lui apporte un soutien financier. Cependant, l’artiste doit s’absenter un temps pour mener une mission diplomatique à la cour d’Espagne, et saisit l’occasion pour y étudier les riches collections royales. En 1608, l’artiste retourne à Anvers, où il est nommé peintre officiel à la cour des souverains des Pays-Bas. Il travaille également pour des commanditaires privés, et ouvre un atelier regroupant des élèves et des assistants.
Au sommet de son art dans les années 1610, Rubens réalise quelques compositions majeures dont « La Descente de Croix » pour la cathédrale d’Anvers. Grâce à la gravure, ses créations sont répandues dans toute l'Europe. En 1621, la reine de France Marie de Médicis sollicite Rubens pour réaliser deux grands cycles (dont seul le premier sera achevé) à sa gloire et celle du défunt roi Henri IV, pour le palais du Luxembourg.