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Philippe STARCK

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"Son talent est de styliser l’idée même que l’on se fait d’un objet ; ses créations renvoient à l’imaginaire collectif occidental."[1]

 

Philippe Starck naît à Paris, en 1949. Héritant de son père ingénieur aéronautique un goût impérieux pour le dessin, il fait ses études à l’école d’architecture et de design Nissim de Camondo à Paris. Précoce, le jeune designer créé sa première société de conception en 1968. Marqué par Quasar Khanh[2], il se fait lui aussi remarquer pour une surprenante structure gonflable qu’il imagine en 1969 pour l’association Perce-Neige

Séduit par l’iconoclasme de Starck, Pierre Cardin l’engage en 1971 comme directeur artistique de sa maison d’édition. Quelques objets emblématiques plus tard - dont le tube néon portatif "Easy Light" qui n’est pas sans évoquer un "sabre laser" deux ans après la sortie en salle du premier "Star Wars" - Starck imagine en 1976 les décors de la boite de nuit La Main Bleue à Montreuil puis des Bains-Douches à Paris en 1978. En parallèle, il fonde en 1979 sa première société de design industriel, "Starck Product"[3], et entame des collaborations avec de grands éditeurs italiens (Kartell, Driade, Alessi …) et internationaux (notamment Vitra).

La carrière de Philippe Starck décolle tout à fait en 1983, lorsque François Mitterrand (par le truchement de son Ministre de la Culture Jack Lang) lui demande de décorer les appartements privés de l’Élysée. Les Français et le monde découvrent alors le nom et l’œuvre du designer. Le potentiel de Starck n’échappe pas à des entrepreneurs avertis, à l’instar du restaurateur Gilbert Costes qui lui confie en 1984 la décoration d’un établissement qu’il s’apprête à ouvrir. Réinventant les codes du café parisien au point d’en devenir le nouveau parangon, le Café Costes et ses fauteuils éponymes imposent une réflexion originale sur la conciliation des mutations sociétal avec une nouvelle esthétique qui serait la sienne.

Désormais reconnu et célébré, Philippe Starck peut alors s’investir dans sa vision personnelle du design : créer des produits accessibles à tous par leurs prix abordables et leur disponibilité dans des lieux de vente grand public. Cette quête d’un "design démocratique" sera émaillée de milliers de designs originaux, certains devenus iconiques comme le presse-citron "Juicy Salif" imaginé pour Alessi en 1987, la flamme olympique des Jeux d’hiver d’Albertville en 1992 ou les chaises transparentes "Louis Ghost" (avec l’éditeur Karell en 2002) à la fois ultra-moderne tout en évoquant la forme de fauteuils Louis XVI.

Si le design ne peut répondre seul à toutes les questions de son temps, il peut néanmoins participer de son champ des possibles. Philippe Starck l’a toujours pensé et incarne cet idéal par sa volonté de démocratiser tant le design que l’écologie avec ses objets accessibles au plus grand nombre tout en étant respectueux des problématiques environnementales. C’est ainsi, notamment, qu’il créé dès 1998 le catalogue Good Goods - 170 produits écologiques avec La Redoute ou, plus récemment une gamme en cuir de pomme pour Cassina et pour Kartell la collection "Smart Wood " conçue avec un minimum de matière grâce à une technique de moulage de résidus de bois. Le design sert ainsi à Starck de canal médiatique, dont il se sert par exemple en 2005 pour dénoncer les accointances de l’argent et de la guerre avec sa "Gun Lamp" (éditions Flos) dont une partie des bénéfices de vente est reversée à une association humanitaire française.

Trublion impénitent du design, Philippe Starck a su capter l’esthétique de son temps et l’influencer par des créations pouvant être produites à l’échelle industrielle. A la fois designer, décorateur, architecte et entrepreneur, il s’impose aujourd’hui, paradoxalement, comme une figure de synthèse tant son style est devenu familier.


[1] Paul Bourdet à propos de Philippe Starck, tel que cité par Numéro magasine, avril 2023.

[2] il dira dans sa préface de Quasar Khanh: Designer visionnaire (Albin Michel, 2017) :  "Si j’ai eu un maître, c’est lui".

[3] qu’il rebaptisera plus tard "Ubik" en référence au roman de Philip K. Dick

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