Joachim Weingart naît à Drohobytch en Pologne en 1895. Son père, négociant juif, meurt prématurément et laisse son épouse seule avec deux enfants à charge.
Joachim Weingart part suivre des cours de dessin à Weimar en 1912 puis à Vienne en 1914 où il fréquente l’Académie des Beaux-Arts. Il bénéficie du soutien de l’industriel et mécène Carol Kratz. Après la Première Guerre mondiale, Joachim Weingart travaille à Berlin et y rencontre Zygmunt Menkes et Alfred Aberdam dans l’atelier du sculpteur Archipenko.
Ce n’est qu’en 1923 que Joachim Weingart arrive à Paris ; il partage la chambre de Zygmunt Menkes à l’hôtel Médical pendant deux ans, retrouve Alfred Aberdam, et se lie avec Léon Weissberg. Ensemble, ils forment le « Groupe des quatre ». En 1925, il s’installe dans un atelier à Montparnasse et s’inscrit à la Société des Artistes Indépendants en janvier 1926. Les malheurs qu’il connait dans sa vie conjugale influenceront profondément l’évolution de sa carrière. Après plusieurs dépressions, il sera hospitalisé mais continuera à peindre des toiles parmi ses plus belles œuvres jusqu’à sa déportation en juillet 1942.
Le peintre s’intéresse particulièrement au monde du spectacle ; les clowns, les danseuses et les musiciens sont des sujets récurrents. Joachim Weingart est le peintre de la femme. Il cultive le genre du nu et du portrait avec brio.