Né en 1923 et mort en 2005, Jesus-Rafael Soto est un artiste vénézuélien et français. Il étudie à l’Ecole des arts plastiques et appliqués de Caracas où il apprend la peinture. Il s’installe à Paris dans les années 1950 où il se joint au groupe des Disidentes formé par ses anciens camarades de classe qui ont, comme lui, rejoint la France. Bien loin de l’art figuratif, le groupe produit des œuvres qui se rattachent à l’abstraction géométrique. Soto est frappé par le décalage artistique du monde européen et ce qu’il a étudié au Venezuela. Il est parrainé par Auguste Herbin qui le fait participer au Salon des réalités nouvelles, le salon de l’abstraction. Il participe au Proyecto de Integracion de las Artes à l’université centrale du Venezuela en 1952 aux côtés d’Alexander Calder, Henri Laurens, Fernand Léger, Alejandro Otero, Hans Arp et Antoine Pevsner, un projet dirigé par l’architecte Carlos Raul Villanueva. Son art évolue notamment lorsqu’il côtoie les réalisations de Marcel Duchamp. Cette découverte lui fait réaliser de nombreuses œuvres cinétiques pour lesquelles il est surtout connu aujourd’hui. Il participe à l’exposition « Le Mouvement » à la Galerie Denise René en 1955, considérée comme l’acte de naissance de l’art cinétique en France et en Europe. Il participe en 1961 à l’exposition internationale d’art cinétique Bewogen Beweging organisée par Daniel Spoerri à Amsterdam. Il reçoit en 1995 le Grand Prix National de la Sculpture en France.