Aux Beaux-Arts de Paris il est l'un des élèves préférés de Gérôme. Ses premières œuvres envoyées au salon des Artistes français sont orientalistes :
Les Femmes kabyles à la fontaine (1904) et luives de Constantine. Il obtient le premier Second Grand Prix de Rome en 1904, remporte le Premier Grand Prix en 1906 avec Virgile composant les Géorgiques. À Rome, Aubry bénéficie des conseils de Carolus Duran sur l'art du portrait mondain auquel il se consacre avec succès par la suite. Il reçoit les prix Gabriel-Ferrier, Henner et Dagnan-Bouveret entre 1924 et
1933. Élu membre du jury de l'ENSBA et du salon des Artistes français, il expose à Londres, au Canada, au Japon, en Italie. L'Institut de France l'accueille en 1935. Aubry continue à séjourner fréquemment à Alger, il illustre le roman de mœurs de Louis Bertrand, Pépète et Balthasar. Il expose au salon des Artistes algériens et orientalistes, est membre du jury de l'Union artistique de l'Afrique du Nord. À partir de 1938, il entreprend la décoration murale du Théâtre municipal d'Alger. Après la guerre, il s'installe presque complètement en Algé-rie, se partage entre Aïn-Meddah et Alger. Il exécute portraits et paysages du Sahel ou de Kabylie, transposant sur les hauts plateaux l'atmosphère antique chère à son cœur de peintre de sujets mythologiques. Il fait don de cinquante de ses œuvres à la ville de Bougie qui les réunit dans un musée portant son nom. Le musée de Constantine conserve également des œuvres de lui. Œuvres au musée d'Alger: Femme aux flamands, Paysage de Petite Kabylie ( 1930). (45, 126]
Bibl.: Suzanne Aubry-Casanova, Émile Aubry.
Regards de peintre, Nice 1997.