Né en 1939 à Fontenay-sous-Bois dans la banlieue parisienne, Christian Jaccard est un peintre et sculpteur franco-suisse. Il étudie à l’école des Beaux-Arts de Bourges de 1956 à 1960. Sa première exposition personnelle a lieu en 1962 à Paris. Ses recherches créatives sont centrées sur l’empreinte, un attrait qu’il développe grâce au poste qu’il occupe de 1964 à 1975 dans une imprimerie typographique en tant que graveur chromiste. A partir de 1973, la combustion devient l’élément central de son œuvre : il use du feu pour brûler ses toiles et même celles des autres pour en faire des sortes de reliques. Son travail est proche du groupe Supports/Surfaces dont il n’a pas fait partie mais dans lequel il est parfois identifié au travers d’expositions consacrées au groupe. A partir des années 1970, des outils comme de la corde, de la ficelle ou des nœuds remplacent le pinceau pour laisser leur empreinte. Son attraction pour la combustion le conduit également à brûler des mèches lentes qui dessinent des traces sur la toile et d’autres supports grâce à la consomption de la flamme. Il développe les Brûlis en 1989 et le Concept supranodal (la prolifération de textures noueuses) dans les années 1990. Sa pratique artistique est dès lors caractérisée par l’utilisation de deux outils créatifs : le feu et l’entrelacs. En 1994, il réside à la villa Kujuyama au Japon. Dans les années 2000, il réalise de nombreux travaux à l’extérieur, notamment dans des lieux abandonnés, qui font de son atelier un laboratoire ambulant.