Assadour Bezdikian (dit Assadour), né le 12 août 1943 à Beyrouth (Liban), est un peintre-graveur, vivant et travaillant à Paris depuis 1964. Connu pour sa rigueur et sa recherche de matières, il emploi le collage et invente de nouvelles techniques de gravure qui, par la suite, enrichissent son œuvre. Il collabore régulièrement avec des poètes et des écrivains tels qu'Edouard Glissant (1928-2011), Krikor Beledian ou enocre Jean Daive.
Très tôt initié au dessin, Assadour se fait remarquer très tôt dans sa ville natale, notamment lorsqu’il arrive premier au concours de l'Institut culturel italien et remporte alors un voyage d'étude en Italie. En 1962 et 1963, il suit des cours à l'Académie Pietro Vannucci à Pérouse et découvre la gravure grâce à l'enseignement du Père Diego, tout en s'imprégnant de l'art de la Renaissance. Il est de retour à Beyrouth en 1964, il est le lauréat d’une bourse d'études, qui lui permet s'inscrire à l’École des Beaux-Arts de Paris et d’entamer son apprentissage dans l'atelier de Lucien Coutaud (1904-1977). C’est ce dernier qui lui enseigne la gravure à l'eau-forte et qui l’aide à approfondir ses connaissances sur l'aquarelle, le dessin et la peinture.
En 1969, il s'installe dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés où il reste de nombreuses années et fréquente architectes, poètes, artistes, collectionneurs, galeristes et amateurs d’art. Ses travaux (surtout ses aquarelles et ses eaux-fortes) sont remarqués dès 1971, lors de sa première exposition personnelle à la « Galerie La Pochade », mais également lors de deux présentations à la galerie « Sagot-le-Garrec », en 1977 et 1983. Et à la « Galerie du Dragon », en 1982 et 1986. Durant sa vie à Paris, il est également acteur de nombreuses organisations et manifestations : il est membre du Comité au Salon de Mai (de 1974 à 1977), membre actif à « La Jeune Gravure Contemporaine » à Paris (de 1975 à 1979) et membre sociétaire des « Peintres Graveurs Français » depuis 1975.
Sa notoriété s’étend rapidement l'échelle internationale, si bien que son travail se diffuse à travers le monde entier : à partir de 1980, c'est l'Asie qui le découvre avec une première exposition personnelle au Japon. C’est au cours de ces années qu’il fait évoluer sa peinture et c’est en 1986, lors sa participation à la FIAC, que la galerie « Faris » présente entre autres des huiles sur toile qui marquent les esprits. En 1997, 2004 et 2005 c'est à la « Galerie Cahiers d’Art » dirigée par Yves de Fontbrune (1951-2015) à Paris que ses huiles et acryliques sont affichées. Assadour fait l’objet de plus de 120 expositions monographiques et rétrospectives, participe à environ 175 biennales ou expositions collectives à travers le monde et obtient, par ailleurs, de nombreux prix dont le Grand Prix des Arts de la Ville de Paris qu'il reçoit des mains de Jacques Chirac en 1984.