CHINE, XVIIIe siècle

CHINE, XVIIIe siècle

Rare coupe libatoire en bois odorant dit "chenxiangmu"*

La coupe reposant sur un trois petits pieds cabrioles, présentant sur la paroi un décor très finement sculpté en relief de deux dragons se poursuivant dans les nuées, le bec verseur prenant la forme d'une chauve-souris à la bouche ouverte. Il est flanqué d'une petite anse arrondie, en forme de spirale. Hauteur : 20 cm Le bois d'agar, appelé aussi bois d'aloès, calambac en français et chenxiangmu (沉香木) en chinois, est une résine dont la production est particulièrement lente. Ses propriétés odorantes en font une matière extrêmement prisée comme bois d'encens, il est aussi très recherché en médecine asiatique pour ses vertus supposées guérissantes. Ce matériau rare servit aussi notamment en Chine pour la production d'objets de lettrés, dont l'odeur agréable, mais aussi le type de bois immune aux agressions extérieures de termines ou autres parasites, confère à ce type d'objets une valeur particulièrement élevée. De plus, la production étant faible, le gabarit des morceaux recueillis est en règle générale assez faible; les objets réalisés en ce matériau son souvent réalisés à partir d'un assemblage de plusieurs éléments. Cette coupe libératoire, par la virtuosité de son décor, finement sculpté et léger et haut relief, ainsi que par la richesse de son matériau, fut sans nul doute réalisé pour une personne de haut-rang. Richement travaillée, l'artisan à réussit à masquer la forme naturelle du bois, tout en réutilisant les noeuds naturels et les différences de couleurs du matériau afin de mettre en avant les divers éléments sculptés. Comparatif : Notre coupe est à rapprocher d'un modèle similaire présenté dans les collections du National Palace Museum et publié dans "Uncanny Ingenuity and Celestial Feats the Carvings of Ming and Qing Dynasties : Bamboo, Wood, and Fruit Stones", The National Palace Museum, 2010, pl. 28, p. 119.