Romain BEOT
JONKGIND (Johann Barthold)
- Description
JONKGIND (Johann Barthold)
L.A.S. "Jongkind", Paris, 8 mai 1883, 2 pp. et 1/2 in-8, adressée à Eugène BOUDIN : "Mon cher Boudin, J'étais tellement malade que j'ai cru mourir. J'avais deux médecins par jour mais heureusement j'y vais mieux, voilà 3 mois que je ne quitte point mon lit. Je suis fatigué et faible que je ne peux pas me tenir sur mes jambes afin je me donne la peine à vous écrire pour vous faire savoir que j'ai reçu vos deux lettres. Mais étant souffrant et ayant de grand chagrin, je ne comprends pas pour le moment votre manière de m'écrire. Je regrette beaucoup de pas pouvoir vous être agréable. Recevez l'assurance du bon souvenir de notre amitié." , , . Le peintre hollandais Jongkind (1819-1891) entretint durant de nombreuses années une forte proximité artistique et une longue amitié avec Eugène Boudin et les impressionistes sur qui il exerça une grande influence. Dans les années 1860, Jongkind travaille et expose avec les peintres de l'école de Barbizon. Son goût des marines l’attire sur la côte normande, au Havre, à Sainte-Adresse, Honfleur et Trouville, entre autres. Il y fait en 1862, grâce à Moret, un élève d’Isabey, la connaissance d’Eugène Boudin. La même année, il se rend à Honfleur et loue une chambre à la Ferme Saint-Siméon, auberge prisée des artistes, et rassemble des amis autour de lui. De 1862 à 1865, il s'y rend à de nombreuses reprises et il y retrouve, ses amis peintres et poètes : Troyon, Sisley, Jean-Baptiste Camille Corot, Cals, mais aussi Courbet et Baudelaire. De fin mai à novembre 1864, le jeune Claude Monet y habite également et à l'automne, il travaille souvent avec Jongkind sur les mêmes motifs, adoptant ainsi son point de vue. Monet rapporta plus tard que Jongkind peignit jusqu'à 15 aquarelles par jour. Claude Monet reconnaîtra sa dette envers Jongkind : « c'est à lui que je dois l'éducation définitive de mon œil ». Après plusieurs séjours en Hollande entre 1866 et 1869 puis d’autres voyages en Suisse, en Belgique, et dans le sud de la France lui permettant de multiplier les études et de varier ses motifs, il acquiert enfin petit à petit, après la reconnaissance de ses pairs acquise déjà donc depuis plusieurs années, la célébrité auprès du grand public et de certains des marchands d'art les plus célèbres du temps. En 1878, il part avec Joséphine Fesser-Borrhee pour La Côte-Saint-André, près de Grenoble. Il y mène une existence paisible et produit, dans sa période dauphinoise, beaucoup d'aquarelles. Il voyage en Suisse, en Belgique, dans le sud de la France, où il réalise de nombreuses études. Il n'est plus tenu à peindre sur commande, il est au contact des habitants et des paysans qu'il croque. Progressivement, il se réfugie dans le cercle intime de la famille Fesser, ses séjours parisiens s’espacent. Cependant, l’abus d’alcool et sa sensibilité exacerbée l'amènent à être interné à l'asile d'aliénés de Saint-Égrève, où il meurt le 9 février 1891. Joséphine Fesser, son « ange gardien », meurt neuf mois plus tard. Tous les deux sont enterrés à La Côte-Saint-André, leurs tombes étant placées l’une à côté de l’autre. (source Wikipédia.)"Vente terminée
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