Qalemdan aux Sept dormants d'Ephèse

Qalemdan aux Sept dormants d'Ephèse

Europe orientale, signé Ali Reza et daté circa 1880

Plumier en argent émaillé, de forme traditionnelle, signé du sceau du fabricant Ali Reza avec la date du 13 .. (vers 1882). Le couvercle de l'encrier est orné d'une abeille, symbole de l'imam Ali ("Ali sahib-i nahl"). Le dessous du couvercle porte les noms des Sept dormants et de leur chien Qitmir dans une composition formant le sceau de Salomon (étoile de David), aux propriétés protectrices magiques. Au dessous du Qalemdam, une combinaison de signes au nom "ineffable de Dieu". (usures). L. 22,5 cm Les Sept Dormants, pour les chrétiens, ou Gens de la Caverne, selon le Coran, ont fait très tôt l’objet d’une immense vénération populaire. Souvent invoqués pour repousser la fièvre, parfois l’insomnie, en particulier chez les enfants, la légende des Dormants remonte au IIIe siècle de notre ère. Sept jeunes hommes refusant de sacrifier au culte de l’empereur et aux idoles, se réfugièrent dans une caverne près d'Ephèse (Izmir), où ils s'endormirent et ne se réveillèrent que deux cents ans plus tard, en pleine forme. Alors, ils parcoururent le pays pour annoncer la résurrection de la chair et rentrèrent dans leur grotte où ils s'endormirent pour l'éternité. La 18e sourate du Coran, consacrée aux «Gens de la Caverne», présente d’évidentes résonances avec celui des Sept Dormants. Ils furent vénérés dès le VIe siècle tout autant dans l'Occident chrétien que dans le monde musulman, du Maroc au Turkestan chinois. Leurs noms sont gravés sur des objets usuels pour protéger du «mauvais œil». La série de signes gravés sur le présent plumier (notamment les lettres min, waw, ha ou une étoile) compose une formule dont la signification n'a été révélée qu'aux prophètes. En Bretagne, chaque année, ce mythe donne lieu à un pèlerinage interreligieux, autour de la fontaine des Sept Dormants, non loin de Lannion dans le Trégor.