VIETNAM, XIXe siècle

VIETNAM, XIXe siècle

Livre d'inauguration dit "Dê hê thi" en cuivre

Comportant six feuillets rectangulaires verticaux réunis ensemble par quatre anneaux. La couverture et le dos présentant un décor ciselé et en repoussé de dragons à cinq griffes représentés de face parmi les nuées et au dessus des montagnes célestes, dans un cadre orné de frises de motifs hexagonaux renfermant des motifs floraux. Les feuillets internes sont ciselé de caractères, répartis sur cinq colonnes, inaugurant la princesse la princesse Nguyễn Phúc Đoan Trinh (1821-1899 / 阮福端貞), onzième fille de l'Empereur Minh Mạng. 22 x 13.3 cm (usures, traces d'oxydation) Ce type d’ouvrages, réalisés à l’aide de métaux précieux, furent produits au sein des ateliers de la Cour des Empereurs vietnamiens à partir du règne des Lê postérieurs (1522-1789), puis leur production fut plus marquée sous la dynastie des Nguyen (1802-1945), avec l’Empereur Gia Long qui reprit cette tradition inspirée de la Chine afin de l’introduire à sa Cour. Les modèles les plus précieux étant réalisés en or, ils se composent selon la même forme qui consiste en un livret de deux pages épaisses, renfermant plusieurs pages plus fines, sur lesquelles sont gravés et ciselés au repoussoir un décor et des inscriptions en hán (idéogrammes chinois). Les textes conservés font exclusivement part des faits politiques et des différentes nominations aux rangs élevés de la Cour. La réglementation sur le format des livres en métaux précieux fut instaurée en 1836, sous le règne de l’Empereur Minh Mang, et leurs publications uniquement assurées par le Ministère des Rites. Ces ouvrages pouvaient être réalisés en or ou argent doré, leur conférant ainsi une conservation pérenne, facilitant leur transmission sur plusieurs générations et pour les archives impériales. Sous le règne de l’Empereur Tu Duc, plusieurs livres en or furent fondus en lingots afin de financer les frais de guerre, et furent ainsi remplacés par des modèles en laiton. Plusieurs modèles similaires au présent ouvrage sont aujourd’hui conservés au Musée des Antiquités Royales à Hué.