Dominique Dufour de PRADT

Dominique Dufour de PRADT

L.A.S. « L’ancien archevêque de Malines », Issoire 25 mai 1826, à Monseigneur le duc d’ORLEANS [le futur LOUIS-PHILIPPE] ; 2 pages et demie in-4. Intéressante lettre politique sur la situation de la Grèce, sur laquelle le duc d’Orléans avait demandé un rapport à l’abbé de Pradt. [Après un siège héroïque, Missolonghi était tombée aux mains des Ottomans le 23 avril.] De Pradt explique qu’il a fixé ses pensées sur deux objets principaux : « 1° L’attente de l’événement de Missolonghi ; 2° la nouvelle attitude de la Russie : avant tout, il fallait savoir s’il y avait une Grèce, et ce que les plus forts entendaient faire de la Grèce. Maintenant, il faut savoir si la Grèce survivra à la catastrophe de Missolonghi, et si elle pourra résister à un ennemi dont la victoire double les forces, qui est soutenu par le génie militaire européen, et par toute la faveur de l’Autriche. Car, c’est plus contre l’Europe, que contre la Turquie que la Grèce a à se défendre »… Et il conclut : « La conduite des royautés européennes à l’égard de la Grèce, favorise peu dans ce pays les invitations à embrasser l’ordre monarchique et l’on ne peut plus le présenter qu’avec un entourage de précautions et de garanties propres à calmer des ombrages trop justifiés par l’espèce de suicide que la royauté européenne commet sur elle-même »…