Romain BEOT
MARIE-LOUISE (Impératrice des Français, 1791-1847).
- Description
MARIE-LOUISE (Impératrice des Français, 1791-1847).
L.A.S. ""Votre amie Louise"", sl, 26 décembre 1803, 1 p. et ½ in-8, rare et charmante lettre écrite pendant son enfance (elle était alors âgée de douze ans) à son amie Victoire du Poutet (1789-1887), future comtesse de Crenneville : ""Ma Chère Victoire ! Je ne t'ai pas écrit pardonne moi mais en revanche il faut que tu m'écrives car tu ne m'a[sic] pas écrit hier. La cassette te plait-elle te ressouviens tu encore de la comédie ou ta mere [??] sa cassette, ce qui m'a plus[sic] beaucoup. Je suis bien fachée pour le pauvre franz qu'il à[sic] eu la petite vérole de la cuisinière[?] de [?] qui est bien fachée qu'il ne l'avait pas su avant que le petit franz à[sic] eu la petite verolle[sic]. Je t'en prie écris moi une lettre plus longue et tu sais comment je suis Votre amie Louise"". , , . La longue correspondance de Marie Louise avec Victoire du Poutet (devenue en 1810 Victoire Folliot de Crenneville par son mariage) et sa mère la comtesse de Colloredo (puis princesse de Lorraine) qui avait été la gouvernante de Marie Louise, s'étale entre 1799 et 1847 et fut éditée en 1887 par C. Gerold fils (Vienne). Cette lettre n'est pas répertorié dans cette édition de la correspondance de Marie Louise. La jeune archiduchesse d'Autriche était très attachée à la comtesse de Colloredo, qui fut sa gouvernante de 1799 à 1805. Cette dernière, née Folliot de Crenneville, Française de naissance et d'assez modeste noblesse, fut d'abord mariée à un baron de Poutet, colonel d'un régiment wallon, avec qui elle vint à Vienne et dont elle eut une fille, Victoire. Devenue veuve, elle épousa en 1799 le comte de Colloredo-Walsee, ministre d'Etat, de Conférence et de Cabinet, chef de la Chancellerie de l'Empire et de la Cour, grand maître de la cour de l'Empereur, et accéda alors à la charge prestigieuse de gouvernante de l'archiduchesse, tâche à laquelle elle se consacra avec intelligence et tendresse. Ayant perdu sa sœur Caroline en 1799 et plus éloignée d'âge de ses autres sœurs Léopoldine et Marie-Clémentine, n'ayant dans sa suite aucune jeune femme ou jeune fille de son rang, Marie Louise se prend d'amitié presque passionnelle pour la jeune Victoire de Poutet de 2 ans seulement son aînée. Eduquée dans la haine des Français (responsables de la mort de sa grand-tante Marie Antoinette) et en particulier du jeune commandant Bonaparte qui inflige dès 1796 des défaites à l'Autriche (elle a nommé l'un de ses soldats de bois Bonaparte qu’elle prend plaisir à maltraiter), elle sera pourtant donnée en mariage en 1810 à Napoléon Ier afin de sceller le traité de Schönbrunn entre la France et l'Autriche, après la défaite de celle-ci lors de la bataille de Wagram en 1809. Avec un certificat signé de Noël Charavay, du 16 décembre 1926.Vente terminée
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