Royaume de Jerusalem, besant or,
Acre 1133-1191
Monnaie croisée à l'imitation des dinars fatimides
Or 18K. ; P. B. : 3gr. ; D. 2.2 cm.
Crusader gold dinar (bezant), Kingdom of Jerusalem, 133-1191.
Lors du départ de la première croisade, les croisés découvrent au Proche Orient une situation monétaire très différente du système existant en Europe, hérité des réformes monétaires carolingiennes. Ce monnayage est alors monométallique, basé sur la livre d’argent, relativement instable et peu centralisé. De plus, l’économie monétaire ne constitue qu’une faible part de l’économie réelle plus axée sur l’échange de matières premières rares telles que le sel. En outre, la thésaurisation monétaire se fait majoritairement en devises étrangères, notamment en monnaies d’or islamiques réputées pour leur plus grande stabilité.
Le système qui régit le Proche Orient est trimétallique, stable, contrôlé directement par les pouvoirs en place, appuyé sur des réserves d’or conséquentes que permet un accès facilité aux gisements sub-sahariens.
A la fondation des Etats latins d’Orient et notamment du Royaume de Jérusalem, les souverains chrétiens s’adaptent aux réalités économiques locales et entreprennent de frapper des monnaies d’or. Dans un premier temps, celles-ci sont généralement des imitations de types islamiques, à l’image de la présente monnaie qui reprend un type fatimide du souverain al-Āmir.
E0351 FRANCOIS CARRAZE
Lion brûle-parfum
Khorâssân, XI-XIIe siècle
En bronze ciselé ajouré, avec des traces d'inscription et décor linéraire divers. La partie supérieure du félin comprenant le col et la tête, se soulève pour permettre de déposer les petites baguettes à brûler, dans l'ouverture ainsi dégagée. Queue détachée. Accidents et usures.
Dim. 24x25 cm sans la queue.
A bronze lion-form incense burner, Khurasan, 11-12th century
Provenance :
Collection particulière française, ayant résidé en Iran dans les années 1930.
Références :
A.S. Melikian-Chirvani, "Le Bronze iranien", 1973, pp.16-17
L'Islam dans les collections nationales, 1977, p. 165 N°348