Guéridon à plateau de marbre circulaire reposant sur un piétement en bronze Le plateau est formé d’une marqueterie de pierres dures diverses, serpentine, granit, porphyre, onyx, lumachelle, fluorite, albâtre, brèche violette, lapis-lazuli, dessinant une rosace formée par des pétales de taille décroissante réparties sur six registres, l’ensemble inscrit dans une bordure à décor géométrique en trompe-l’œil. Le piétement en bronze patiné et doré est formé d’un pied central cannelé et feuillagé terminé par trois pieds en jarret de lion séparés par des palmettes. Rome, vers 1835 H : 82 – Diam : 85 cm Le choix des pierres dures, leurs variétés, leurs agencements sont à rapprocher des œuvres romaines issues de l’atelier de Giacomo et Vincenzo Raffaelli et notamment du plateau crée en 1831 pour John et Lady Augusta Kennedy-Erskine (Sothebys 18 octobre 2014). Toujours à Rome, il faut rapprocher notre guéridon d’une œuvre d’Alfonso Cavamelli (Christies, 13 novembre 2014) où la disposition des pétales du plateau ainsi que la bordure géométrique sont similaires. Ce goût pour l’art lapidaire italien remonte à la cour florentine du Grand-duc Cosme de Médicis au XVIème siècle, se poursuivra aux siècles suivants et trouvera son aboutissement dans la création de ces plateaux associés à un piétement au XIXème siècle. Ils permettaient de réunir des échantillons de marbre qui faisaient écho aux découvertes archéologiques et se voulaient représentatifs du goût et de l’érudition de leurs propriétaires. Les épicentres de l’art glyptique étaient Florence et Rome mais le goût se propagea à d’autres villes européennes, notamment Londres et Paris.