Manuscrit XVIIe siècle. La Philosophie Naturelle restablie en sa pureté, ou lon voit a découvert toute l'économie de la nature, et ou ce manifestent quantité derreurs de la philosophie ancienne, estant redigée par canons et desmonstrations certaines. Avec le traite de louvrage secrette de la philosophie d'Hermez, qui enseigne la matiere, et la façon de faire la pierre philosophale. sl, , sd (début XVIIIe s.). Petit in-4 de [24]-217-[1] pp. Veau marbré, dos lisse orné, p. de titre en mar. rouge, tête rouge (reliure de l'époque).
Copie manuscrite début XVIIIe s. du rare ouvrage de Jean d'ESPAGNET dans sa traduction française par Jean BARCHOU parue chez Edme Pépingué à Paris en 1651. Il s'agit de l'intégralité de la traduction française des deux traités parus de façon anonyme en 1623 : l’Enchiridion physicæ restitutæ (La Philosophie naturelle rétablie en sa pureté) et l’Arcanum Hermeticæ Philosophiæ opus (Traité de l'ouvrage secret de la philosophie d’Hermès), suivis de la figure commentée du Zodiaque des philosophes, ajoutée à l’Arcanum en 1638 par un amateur d’alchimie demeuré anonyme (peut-être sur les indications de d’Espagnet lui-même).
""L’œuvre du président d’Espagnet compte parmi les classiques européens de l’alchimie de l’époque moderne. Jean d’Espagnet (1564 - ap. 1638 ?), fils d’un médecin de Saint-Émilion, était un magistrat bordelais qui parvint à atteindre, sans doute sous la protection d’Henri IV ou de son entourage, d’importantes charges d’État. D’abord avocat, puis président à mortier au Parlement de Bordeaux, il fut sinon le collègue, du moins l’ami de Montaigne. Membre du Conseil du roi, collaborateur distant de Pierre de Lancre dans la chasse aux sorciers du pays de Labourd (1609), il se retira des affaires publiques à partir de 1616 ou 1617 pour mieux se consacrer aux lettres, à l’alchimie et à la philosophie naturelle. Il semble avoir fréquenté par la suite, en compagnie de son fils Étienne d’Espagnet (né vers 1596), les cercles scientifiques des années 1620-1630. Il vivait encore, semble-t-il, en 1638.
Le présent ouvrage n’avait jamais connu de réédition intégrale depuis sa parution en 1651, car la version française de J. Lefebvre-Desagues, parue en 1972 et depuis longtemps épuisée, n’était qu’une traduction partielle."" présentation de la (seule) réédition de cette traduction de Jean Bachou par les éditions Beya en 2007.
Coins usés. Bel exemplaire.