Peintre d’histoire français, Lionel Royer est né le 25 décembre 1852 à Château-du-Loir et mort le 30 juin 1926 à Neuilly-sur-Seine. Il a peint notamment de grandes scènes de la vie de Jeanne d’Arc à la basilique du Bois-Chenu à Domrémy. A 18 ans il est engagé volontaire dans les Volontaires de l’Ouest et fait la guerre en 1870 où il fait la connaissance du général La Contrie qui remarque ses talents de dessinateur. Il participe notamment à la bataille de Loigny le 2 décembre 1870 et occupe la plupart de son temps libre, entre les combats, à dessiner. Le général La Contrie, émerveillé lui aurait offert une bourse d’études à l’École des Beaux-Arts de Paris. Grâce aux enseignements d’Alexandre Cabanel et de William Bouguereau, il devient rapidement un peintre aguerri et expose dès 1874 au Salon. Royer devra attendre 1884 pour obtenir une médaille de 3e classe au Salon, ainsi qu’une médaille de 2e classe en 1896. Lionel Royer obtient le prestigieux prix de Rome en 1882 et une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1900. Principalement peintre d’histoire mais aussi portraitiste, il a été le commentateur de son époque et livre plus de 200 œuvres à la postérité, parmi lesquelles une vingtaine est consacrée à la guerre de 1870. Il est également possible de citer le fameux Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César du musée Crozatier au Puy-en-Velay, qui a figuré pendant de nombreuses années dans les manuels d’histoire des collégiens. Ses œuvres sont marquées par une attention première au détail, à l’anatomie des personnages et aux motifs militaires, très bien renseignés. Ses compositions sont savamment construites et opèrent une synthèse du fait historique qui marque ses contemporains. Dans cette période de troubles et de tensions entre la France, blessée, et l’Allemagne, l’artiste cherche à exalter les figures emblématiques de la gloire française, tels Jeanne D’Arc et Vercingétorix, n’hésitant pas à fantasmer la réalité historique. Il fait don de deux tableaux à l’église reconstruite du village de Loigny, en souvenir de sa participation à la bataille, mais également en 1897 à la Société historique et archéologique du Maine de dix maquettes en aquarelle de la Vie de Jeanne d’Arc, avant de réaliser les décors de la basilique de Domrémy. Sa carrière, assez prolifique, a été largement oubliée par la postérité, bien que remise en avant par une exposition récente.